Cetains membres du Gicam dénoncent la fusion entre le Gicam et Ecam annoncée la semaine dernière par Celestin Tawamba et Protais Ayangma

Le président du Gicam (Groupement inter-patronal du Cameroun), Célestin Tawamba, et le président d’Entreprises du Cameroun (Ecam), Protais Ayangma, ont présenté et signé la semaine dernière le traité de fusion-création de le Gicam, la plus grande corporation patronale du Cameroun et Ecam, l’une de ses concurrentes. Annoncée comme une opération de croissance devant permettre de créer une nouvelle organisation patronale dite « plus moderne », « plus forte », « plus audible ».
Certains patrons approches pensent plutôt qu’il s’agirait d’un stratagème orchestré par l’actuel président pour se maintenir à la tête du Gicam, alors que son second mandat à la tête de l’organisme expire en décembre 2023. Pour preuve, ils affirment que les
membres du Gicam n’ont jamais été informés en amont et que le projet n ;a pas été soumis à un débat au sein du Groupement.

Poussant leurs critiques plus loin, ils ajoutent que en prenant en compte l’indice de puissance entre le Gicam qui compte plus de 1000 membres, 27 associations et classée premier contributeur aux recettes fiscales de l’Etat et Ecam, une organisation pratiquement fantomatique, il aurait été mieux de choisir plutôt l’option de la fusion-absorption que celle de fusion-création choisie par les deux dirigeants. Plus, la fusion-absorption semble plus conforme à l’objectif que s’était fixé l’actuel président du Gicam lors de son élection le 29 juin 2017 et qui s’était engagé à tenir tous les membes au courant de toutes les decisions engageant la vie du Gicam.

A travers ces déclarations, il va s’en dire qu’une bonne partie des chefs d’entreprises membres du Gicam approchés critiquent vivement le traité de fusion-création signé par le président sortant du Gicam, Célestin Tawamba.
Le traité de fusion-création signé le 05 avril 2023 entre l’actuel président du Gicam Célestin Tawamba, et son homologue d’Ecam, Protais Ayangma, est sensé déboucher sur la création d’une nouvelle organisation patronale dont l’effectivité est annoncée pour le 1er janvier 2024, après une période transitoire de six mois. Toujours d’après le traité de fusion-création, « 
seuls les membres du Gicam et d’Ecam pourront prendre part à l’assemblée générale élective née de cette fusion ». Le même texte renseigne que cette entité « s’engage à insérer dans ses statuts, des dispositions permettant la représentation au sein du conseil d’administration des membres provenant d’Ecam et du Gicam ». Des statuts qui, apprend-on, semblent taillés sur mesure pour faciliter l’implémentation du hold-up.
En guise de rappel des indices de puissance et de performance, le Gicam compte en son sein plus de 1.000 adhérents dont 27 associations professionnelles. Au 31 décembre 2021, il cumulait, à lui seul, un chiffre d’affaires de 8434 milliards de FCFA, avec un taux de 74,9% pour les entreprises modernes.

Avec ses 185.426 employés, les entreprises du Gicam représentaient en cette année 2021 une masse salariale de 895 milliards de FCFA. En 2020, ces dernières se sont acquittées auprès de l’État, d’un volume de taxes et impôts équivalent à 1525 milliards de FCFA, soit 73,8% des recettes fiscales de l’État, et 39,7% du budget national.

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