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En 2020, le Cameroun capte son volume d’IDE le plus bas en 5 ans avec 284 milliards de FCFA (-47,4%)

Selon le rapport 2021 sur l’investissement dans le monde publié par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), le Cameroun a capté 488 millions de dollars d’investissements directs étrangers (IDE) au cours de l’année 2020, soit 284 milliards de FCFA au cours actuel du dollar (le Comité technique national de la balance des paiements avance le chiffre de 341 milliards de FCFA, NDLR). En valeur relative, cela correspond à une baisse de 47,4%, en comparaison avec les 1 027 millions de dollars (598 milliards de FCFA) captés en 2019.

De surcroît, l’analyse des chiffres rendus publics par la Cnuced révèle qu’en 2020, le pays a capté son volume le plus bas d’IDE depuis l’année 2015. En effet, avant le pic de 598 milliards de FCFA atteint en 2019, le volume d’IDE capté par le Cameroun a toujours été croissant, atteignant respectivement 365,3 milliards de FCFA, 386,8 milliards de FCFA et 474,2 milliards de FCFA de 2015 à 2017. Avant de retomber à 443,9 milliards de FCFA en 2018.

À en croire le Comité technique national de la balance des paiements, la contreperformance du Cameroun en matière d’attraction des IDE en 2020 est la conséquence de la pandémie du coronavirus, dont les premiers cas ont été déclarés au Cameroun début mars 2020. En effet, cette pandémie mondiale a eu pour conséquence de contraindre les entreprises à suspendre leurs investissements à travers le monde, réduisant ainsi la circulation des IDE.

Pour rappel, depuis le début des années 2000, la Chine est le premier investisseur étranger au Cameroun. « Entre 2000 et 2014, le Cameroun a capté 2750 milliards de FCFA d’investissements directs étrangers, dont 1850 milliards de FCFA provenant de la Chine. Ce qui représente environ 67% des IDE entrant au Cameroun (…) Les autres IDE provenaient des pays tels que la France, les États-Unis, le Nigéria », peut-on lire dans un document de la présidence de la République, qui cite les données de la Cnuced.

Cette prédominance des investissements chinois au Cameroun s’est renforcée à la faveur du lancement dans les années 2010 des projets structurants de première génération (ponts, routes, barrages, etc.). Tractées par Eximbank China, la banque publique chinoise, dont les financements sont liés (chaque prêt-projet est accompagné du nom de l’entreprise devant exécuter le contrat), les entreprises chinoises sont toujours en pole position. Il s’agit principalement de CCCC, CWE, CHEC, Sinohydro… dans les infrastructures ; Huawei et ZTE dans les télécoms.

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