Programme CAN

POUR LA REUSSITE DE LA CAN FAUT-IL SACRIFIER L’ECOLE ET LES ENTREPRISES ?

La gouvernance de ce pays a de quoi fourvoyer les observateurs et rendre les camerounais fatalistes, parce qu’elle dejoue tous les canaux de la logique. Depuis le debut de la CAN 2021, se refusant à chercher à savoir pourquoi les camerounais, bien que connus mondialement comme des fans impénitents du football, boyicottent  les stades au point que les machs de la première journée se sont déroulés devant des gradins vides, le gouvernement a choisi la solution démagogique mais suicidaire pour l’avenir du pays, de suspendre les classes à partir de 14h30 et d’inviter les chefs d’établissements à envoyer les enfants garnir les gradins des stades, certainement pour soigner son image auprès de a Caf et des observateurs internationaux. Un ordre surprenant, semble-t-il sur hautes instructions du President de la République, qui a fait l’objet d’une décision du Premier Ministre Joseph Dion Ngute, après le flop des gardins vides de la première journee de la Can. Dans la meme foulée, dans une correspondance adressée le 20 janvier 2022 à certains producteurs de ciment et aux entreprises situées dans les zones industrielles de Douala, du département du Moungo, des régions du Sud-Ouest et de l’Ouest, le meme gouvernement a travers le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba invite les entreprises à réduire leurs consommations d’électricité pour eviter des coupures decourant pendant les matchs de la CAN. Il leur ecrit ceci: « À cet effet, vous voudrez bien convenir avec la société Eneo d’un plan d’action ayant pour seul objectif de permettre d’éviter des délestages aux ménages pendant cet évènement »,

Dans ce cas précis, ce que le gouvernement cache à l’opinion publique, c’est qu’ il n’est pas simplement guidée par la simple volonté d’associer officiellement les entreprises à l’effort national pour la réussite de la CAN, il veut en réalité cacher les replatrages et autres bricollages auxquels il s’est livré pour la finition des stades et autres installations nécessaires à cette compétition afin qu’elle ne soit pas retirée au Cameroun et surtout qu’elle demarre au 9 janvier comme promis dans le cahier des charges. Et a ce titre, il avait promis d’installer certains équipements au poste d’interconnexion de Logbaba le 15 janvier 2022 afin d’éviter des coupures de courant pendant la compétition. Malheureusement cette opération ayant échoué comme bien d’autres, a l’instar de la pose des gazons sur les stades, la mise en place des mesures de securité pour canaliser et filtrer les entrees et sorties des stades, l’achèvement des voies d’accès, particulierement à la tribune présidentielle d’Olembé a Yaoundé, sans oublier des zones d’ombre dans l’escalier qui y conduit, le gouvernement a voulu palier au plus pressé en demandant aux entreprises de diminuer leur consommation d’électricité, donc de ralentir leur fonctionnement, au risqué de voir baisser leurs activités et en fin de compte de mettre de millie de camerounais au chomage.

Deja au mois d’avril 2021, dans l’un de nos billets, nous démontrions l’un des paradoxes camerounais, a savoir celui d’un pays qui bien que officiellement le deuxième potentiel hydroélectrique d’Afrique après la République Démocratique du Congo, a fait son lit dans les delestages, malgré tous les projets mirobolants que le gouvernement annonce depuis des années a coup de milliers de milliards de FCFA. Au point que les camerounais sont devenus globalement fatalistes, face au phénomene des délestages. Le gouvernement joue-il son va-tout avec cette compétition au point de tout sacrifier pour sa reusite? Si tel est le cas, la grande question que tout le monde se pose, c’est de savoir ce qui arrivera après cette fameuse CAN. En particulier que ferons-nous pour entretenir et rentabiliser les immenses investissements réalisés pour son succes, en particulier les stades et des hotels de 4 a 5 étoiles don’t certains sont construits dans des contrées éloignées et sans access, tres loin des villes de Douala et de Yaoundé ou on peut espérer encore voir passer quelques touristes d’affaires ? Comme quoi, si le 6 fevrier 2022 le Cameroun gagne sa 6e coupe d’Afrique des Nations, elle risqué d’etre la plus amère.

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