Qu’est ce qui justifie la faillite du gouvernement à offrir régulièrement de l’eau potable aux camerounais ?

Depuis d nombreuse années le gouvernement annonce de nombreux projets destinés a améliorer l’alimentation du pays et particulièrement de Yaoundé, la capitale du pays en eau potable. Le dernier est celui dénommé « Projet d’amélioration de la desserte en eau potable à Yaoundé et trois villes secondaires (Edéa, Bertoua et Ngaoundéré) PADEP- YEBN. Lancé en 2011, son cout était de 103 688 000 000 FCFA, financé par l’AFD, la BEI, l’Etat et CAMWATER

Il s’ajoutait ainsi à de nombreux autres avant lui, annoncés en fanfare depuis 1982 pour des centaines de milliards de franc CFA, mais qui malheureusement n’ont jamais résolu le problème de la fourniture régulière d’une eau potable aux camerounais en général à la ville Yaoundé en particulier. Ainsi dans la capitale du Cameroun, les populations souffrent le même calvaire que dans tout le reste du pays.

Interpelé par le députés lors de la session parlementaire du mois de juin dernier, le ministre de l’Eau et de l’Energie Gaston Eloundou Essomba s’est réfugié derrière de vagues considérations du genre « Nous organisons au niveau du ministère, des inspections chaque mois. Quand il y a le moindre doute, il y a des inspections inopinées et nos collaborateurs ont des kits de contrôle. Ils permettent de prélever et voir la qualité de l’eau. L’eau qui est servie a une teneur en chlore suffisante pour assurer la potabilisation ».

Dans un communique publie récemment, la Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER), société chargé du service public de l’eau potable et de l’assainissement au Cameroun, a pour ce qui concerne la ville de Yaoundé, énuméré un certain nombre de dysfonctionnement qui selon elle sont à l’origine du mauvais approvisionnement de la ville et de ses environs en eau potable, dont particulièrement la faible capacite de la station d’Akomnyada qui ne parvient à produire que entre 120 000 et 150 000 m3 d’eau par jour, sur les 300 000 initialement prévus. Interpelle l’année dernière toujours par les députés pour la situation de la ville de Douala, il avait ressorti le même argument pour ce qui concerne les installations de Massoumbou et de Bekoko sur le Moungo. Comment de simples disfonctionnements des installations existantes peuvent-ils à eux seuls, justifier un mal auquel le gouvernement n’arrive pas à trouver de solution depuis près de 40 ans ? Il ne fait aucun doute que la vraie raison doit être recherchée dans la mauvaise conception des projets d’adduction d’eau ainsi que la mal gouvernance qui gangrène le gouvernement et les sociétés d’Etat au Cameroun.

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