Un appui de la France de 2,3 milliards pour renforcer l’état civil dans la région de l’Ouest

Selon les chiffres officiels, la région de l’Ouest est l’une des plus scolarisées au Cameroun. Néanmoins il ressort des statistiques scolaires qu’au cours de la rentrée scolaire 2020-2021, elle s’est présentée comme l’une des régions qui présentent le plus grand effectif des élèves sans acte de naissance. Ainsi, au cours de l’année scolaire 2020-2021, 4,7 millions d’élèves ont fréquenté dans la region dont 1, 4 million sans acte de naissance.

 

Au cours de la même période, la région compte 70 344 élèves sans actes de naissance, derrière l’Extrême-Nord (436 112 cas), le Nord (331 585 cas), l’Est (176 612 cas), l’Adamaoua (135 598 cas), le Centre (108 567 cas), le Sud-Ouest (71 817 cas). Les trois dernières places sont respectivement occupées par le Sud (62 210), le Littoral (48 599) et le Nord-Ouest (45 245) élèves sans acte de naissance.

Afin de contribuer à la réduction de ces taux pas très reluisants, la France a mis à la disposition du gouvernement camerounais, à travers l’Agence française de développement (AFD), la somme de 3,5 millions d’euros soit 2,3 millions de FCFA. Un financement qui a fait l’objet d’une convention signée le 9 juin 2023 entre Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) et Virginie Dago, Directrice de l’Agence française de développement (AFD) au Cameroun.

En plus de ses chiffres propres, l’Ouest est la 4e région qui enregistre un grand afflux des déplacés internes venus pour la plupart des régions anglophones, scolarisés au primaire (11,1%) derrière les régions de l’Extrême-Nord (26,8%), du Sud-Ouest (21,0%), du Littoral (14,8%). Cette arrivée massive a aussi contribué à l’accroissement du nombre d’enfants sans acte de naissance.

En plus de ce financement à l’Ouest, une autre convention de financement avec l’Afd de 3,5 millions d’euros soit 2,5 milliards de FCFA va permettre la construction d’un Centre de recherche en biogéosciences de l’Environnementau Cameroun au sein du Campus scientifique de Nkolbisson à Yaoundé. Des sources au Minepat, precisent qu’avec ce projet, le Cameroun va augmenter le volume, la qualité et la visibilité des projets de recherche en biogéosciences de l’environnement. Le projet vise également à renforcer l’écosystème de recherche en biogéosciences à travers la mise à disposition des moyens financiers, techniques et humains adaptés aux enjeux. Enfin, il va contribuer à favoriser les échanges et la mise en réseau entre les chercheurs en biogéosciences de l’environnement en Afrique centrale.

Les deux conventions ci-dessus mentionnées s’inscrivent dans le cadre du partenariat bilatéral à travers le 3ème Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) dit de maturité, qui porte globalement à près de 1000 milliards de francs CFA, la contribution de la France au développement du Cameroun. Elles ont globalement coûté 7,3 millions d’euros soit 4,6 milliards de FCFA.

 

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